L’héritage de Cyrille Duquet à l’hôtel du Parlement

À l’été 1862, un nouvel artisan rejoint le monde de l’horlogerie et de l’orfèvrerie de la ville de Québec. Dès 1868, Cyrille Duquet fabrique les horloges et assure leur entretien au parlement de la nouvelle province de Québec. Quelques années plus tard, on lui confie l’approvisionnement et la mise en état des horloges des nouveaux édifices parlementaires. De même, il aura pour mandat l’installation d’une horloge et d’une cloche dans la tour principale.

Cent ans après sa mort, l’héritage de Cyrille Duquet est toujours présent à l’hôtel du Parlement. À partir des archives du ministère des Travaux publics, cet article présente les principales interventions de l’horloger de la rue Saint-Jean dans les édifices parlementaires entre 1868 et 1916.

Je me souviens et les devises du Nouveau Monde

L’héritage architectural qu’Eugène-Étienne Taché (1836-1912) a laissé à la ville de Québec, et au premier chef l’hôtel du Parlement, est une pierre angulaire du paysage de la capitale québécoise et de ses institutions. En soi, c’est déjà un legs colossal, mais en signant son grand œuvre, Taché donna au Québec une devise et influença la façon dont ses citoyens conçoivent leur récit collectif. On a beaucoup écrit sur cette devise nationale, sur le sens que son auteur voulait lui donner et sur la manière dont on devrait comprendre cette phrase. On sait en tout cas que la première mention du Je me souviens apparaît sur les plans du Palais législatif préparés par Taché en 1883, l’architecte autodidacte ayant inscrit ces trois mots sous les armes de la province.

Au reste, quelque interprétation qu’on en fasse, la devise du Québec se tourne vers le passé. Est-il fréquent qu’une nation ou un État se donne ainsi une devise faisant un appel à l’histoire ou à la mémoire?

Certaines devises jettent un regard vers l’avenir, d’autres à la géographie, ou sont une prière à Dieu, à la patrie ou au peuple. Avec un florilège de devises et leur variété de thématiques, tentons de situer Je me souviens parmi les devises que se sont données, pour se présenter au monde, les pays, les États et les provinces au nord du Rio Grande.

Ernest Myrand, historien, romancier et bibliothécaire

Grâce à ses nombreuses publications, Ernest Myrand est une figure reconnue du milieu des lettres de son époque. Pourtant, la vie de l’homme demeure méconnue. Il n’a fait l’objet d’aucune biographie importante et ses écrits n’ont fait l’objet d’aucune étude exhaustive dans l’historiographie récente. Bien qu’il n’existe aucun fonds d’archives au nom d’Ernest Myrand, il est possible de retracer son éparse correspondance qui demeure pour l’instant totalement inexplorée.

Poétique des discours sur le budget d’Onésime Gagnon, 1945-1957

Le 7 avril 1979, les lecteurs du quotidien Le Devoir ont probablement été désarçonnés par le carnet littéraire du journaliste Jean Éthier-Blais. Ce dernier n’y traitait pas d’un roman, d’un recueil de poésie ou d’un essai, mais bien du dernier discours sur le budget du ministre des Finances de l’époque, Jacques Parizeau! Le journaliste écrivait ainsi, non sans un clin d’œil à son ami ministre : « le budget du Québec me touche au premier chef. Il est écrit en français (et quel français! j’y reviendrai) par un lettré, c’est donc mon affaire. » En somme, il s’agit d’un « document littéraire, voilà qui n’est pas banal » !

Les gravures cachées de l’hôtel du Parlement

Derrière le cadre de la porte de la Salle des drapeaux se trouvent deux panneaux de noyer noir décorés d’arabesques dorées. Sachant que cette porte a été installée au début du XXe siècle, une question se pose : cette structure masque-t-elle d’autres armoiries? Eh bien oui! Nous dévoilons ici les noms des deux personnages qui s’y trouvent cachés.

Deux expressions parlementaires colorées d’autrefois

De nombreuses expressions colorées parsèment l’histoire du parlementarisme québécois. Il ne s’agit pas de propos non parlementaires, mais plutôt d’expressions dont les racines historiques sont souvent communes à plusieurs parlements de type britannique. En voici deux qui ont longtemps été en usage et dont le sens nous paraît intéressant.

Agrandir le parlement? Trois projets oubliés

La quête d’espace est une constante dans l’histoire de nos édifices parlementaires. Les autorités ont souvent hésité entre agrandir l’hôtel du Parlement ou bâtir d’autres édifices à proximité. Si la construction de l’actuel pavillon d’accueil est le premier agrandissement de l’œuvre d’Eugène-Étienne Taché, trois autres projets de même nature n’ont jamais vu le jour.