Au cours des dernières années, les déficits de l’industrie canadienne du transport collectif interrégional ont quintuplé, en raison de la diminution de ses revenus nets de quelque 41 %. Alors qu’il subissait déjà les conséquences de l’augmentation de la motorisation de la population et de l’utilisation des services de covoiturage, ce secteur d’activité économique a été fortement touché par la pandémie de la COVID-19.
Au Québec, les restrictions et la hausse des coûts d’exploitation ont conduit à une hausse des coûts de déplacement et placé les compagnies de transport en situation financière précaire. Ces difficultés financières ont entraîné des répercussions sur quelques régions du Québec, accroissant l’isolement des communautés locales. Au-delà des défis financiers inhérents à l’industrie du transport interurbain, la géographie québécoise appelle au maintien d’infrastructures conséquentes. Il en va non seulement de l’essor économique des régions, mais de leur vitalité sociale et de leur pleine participation au devenir de la collectivité québécoise. À cet égard, le gouvernement du Québec a inscrit, dans le Plan québécois des infrastructures 2023-2033, un investissement de plus de trois milliards de dollars sur dix ans pour la création ou le remplacement d’infrastructures du transport collectif interrégional.
La présente note brosse un portrait du transport collectif interrégional au Québec. Elle montre son rôle comme moteur économique des régions, explore les dynamiques économiques propres à chaque mode de transport, ainsi que la situation de certaines régions clés. Elle présente aussi les récents investissements majeurs et les perspectives à court terme dans ce secteur. La note s’intéresse spécifiquement à trois modes de transport collectif interrégionaux, soit l’autocar, le train et l’avion. Il est à noter que le portrait du transport interrégional en périphérie des grandes agglomérations urbaines est différent et ne sera pas traité dans cette note.