La Description de l’Égypte ou l’itinéraire étonnant d’une prestigieuse acquisition de la Bibliothèque

En novembre 1823, la bibliothèque de la Chambre d’assemblée du Bas-Canada achète la Description de l’Égypte, ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l’expédition de l’armée française. Cette encyclopédie est le fruit de l’investigation du groupe de scientifiques et d’artistes ayant accompagné l’expédition militaire de Napoléon Bonaparte en Égypte de 1798 à 1801. Comment cette monumentale publication a-t-elle pu survivre aux multiples déménagements et incendies du parlement pour se trouver encore aujourd’hui dans nos collections, deux cents ans plus tard?

Nous vous proposons une enquête sur l’une des plus prestigieuses acquisitions de la Bibliothèque, un regard inusité sur l’histoire de nos collections et un rappel de la vague d’« égyptomanie » qui toucha l’Europe et l’Amérique du Nord il y a deux siècles.

Le cabinet de curiosités : Le Dictionnaire infernal

le Dictionnaire infernal est l’œuvre la plus populaire de Jacques Collin de Plancy (1794-1881), auteur français spécialisé dans l’occultisme. En 1818, il publie la première édition de son ouvrage, suivie en 1825 d’une deuxième édition plus volumineuse. Quelques rééditions suivront jusqu’en 1863, année de publication de la sixième et dernière édition. Quelque peu différente, celle-ci présente 800 nouveaux articles ainsi que des illustrations de démons réalisées par Louis Le Breton.

Comme en témoigne son titre sans fin : Dictionnaire infernal, ou, Recherches et anecdotes, sur les démons, les esprits, les fantômes, les spectres, les revenants, les loups-garoux, les possédés, les sorciers, le sabbat, les magiciens, les salamandres, les sylphes, les gnomes, etc., les visions, les songes, les prodiges, les charmes, les maléfices, les secrets merveilleux, les talismans, etc. ; en un mot, sur tout ce qui tient aux apparitions, à la magie, au commerce de l’enfer, aux divinations, aux sciences secrètes, aux superstitions, aux choses mystérieuses et surnaturelles etc., etc., etc., l’ouvrage répertorie les connaissances concernant l’occultisme, le surnaturel et le bizarre.

Bourassa construit!

Lorsqu’on examine les publicités électorales dans les collections publiques ou privées, on retrouve en grande majorité des tracts, des dépliants, des macarons, des affiches électorales cartonnées, etc. Parmi ces artéfacts, devenus objets de mémoire, certains se démarquent par leur originalité, leur qualité esthétique, leur rareté ou encore leur format. Le don du collectionneur Steve Lussier au Service des archives et de la numérisation de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec entre dans cette dernière catégorie.

La mise en valeur des collections de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale

Une des missions de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale est de conserver et de mettre en lumière les fonds d’archives, les livres anciens et les objets patrimoniaux qui composent ses collections. Cette mise en valeur se situe au carrefour de plusieurs domaines : la bibliothéconomie, l’archivistique, l’histoire, les arts, la muséologie et les communications. Elle repose sur une implication soutenue de l’ensemble du personnel sur la richesse des collections, sur la qualité des lieux d’exposition et des installations muséales et enfin sur des campagnes actives de communication.

Le parlement de Québec de Fleurimond Constantineau (1905-1981)

Depuis sa construction, l’hôtel du Parlement a fait l’objet de nombreuses représentations sur support photographique ou sur des objets souvenirs. Toutefois, malgré son prestige et sa position dominante sur la ville, rares sont les peintres qui ont choisi l’édifice conçu par Eugène-Étienne Taché pour sujet. L’Assemblée nationale était donc fière, en 2011, d’avoir l’occasion d’enrichir ses collections par l’acquisition d’une huile sur toile qui montre la façade de l’hôtel du Parlement avec le fleurdelisé déployé sur la tour centrale.

Veiller à l’archivage de la mémoire gouvernementale québécoise

La Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec a notamment comme mandat d’offrir un catalogue de publications riche et varié afin, entre autres, de soutenir les parlementaires dans leurs activités quotidiennes. Elle a aussi un devoir de mémoire collective de l’histoire du Québec. Ses collections contribuent grandement aux travaux des parlementaires et de nombreux chercheurs et historiens.

150 ans de présence : la carte postale au Québec et au Canada

r juin 1871, les cartes postales furent mises en circulation au Canada. L’année 2021 marque ainsi le 150e anniversaire de leur présence au pays. Cent cinquante ans d’histoire et de changements pour un petit document qui est devenu un incontournable du visiteur, que ce soit pour écrire quelques mots à un proche ou pour conserver le souvenir d’une œuvre d’art qu’on ne peut se permettre d’acquérir! Pourtant, les cartes postales ont connu des débuts sobres. Elles se présentaient sans illustration à l’exception de celle d’un timbre, et étaient réservées exclusivement aux communications gouvernementales. Depuis, ce type de document a subi de nombreux changements dans ses usages et son apparence.

Femmes et poésie : trois suggestions de lecture à l’occasion du 8 mars

La collection de littérature de la Bibliothèque recèle des trésors récents et anciens à découvrir, et inclut notamment des recueils de poésie d’auteurs et d’autrices québécois(e)s. Dans ce domaine comme dans bien d’autres, les femmes écrivaines sont longtemps demeurées marginalisées et peu représentées dans les corpus littéraires enseignés et publicisés. La Journée internationale des droits des femmes, soulignée annuellement le 8 mars, offre l’occasion de découvrir – ou de redécouvrir – des œuvres littéraires créées par des femmes.

Chronique d’archives : le studio Photo moderne

En 2019, le Service des archives et de la numérisation de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale a fait l’acquisition d’une centaine de négatifs provenant de la maison Photo Moderne, fondée par Alcide Martineau. Travaillant au journal Le Soleil après la Première Guerre mondiale, Martineau fut le premier photographe professionnel de ce quotidien de Québec.