Travailler in situ : l’apport de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale à mes recherches

Le 25 mai dernier, l’auteur Jonathan Livernois a remporté le Prix de la présidence de l’Assemblée nationale du Québec pour son livre Entre deux feux : parlementarisme et lettres au Québec (1763-1936) (Éditions du Boréal, 2021) dans le cadre d’une cérémonie honorant les récipiendaires de la 20e édition des Prix du livre politique. Le Prix de la présidence récompense la qualité, la pertinence et l’originalité d’une œuvre portant sur la politique québécoise. Dans ce billet, l’écrivain et professeur à l’Université Laval commente la réception de cette distinction, dévoile un aperçu du contenu de son ouvrage primé et explique l’apport de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale à ses recherches.

Poétique des discours sur le budget d’Onésime Gagnon, 1945-1957

Le 7 avril 1979, les lecteurs du quotidien Le Devoir ont probablement été désarçonnés par le carnet littéraire du journaliste Jean Éthier-Blais. Ce dernier n’y traitait pas d’un roman, d’un recueil de poésie ou d’un essai, mais bien du dernier discours sur le budget du ministre des Finances de l’époque, Jacques Parizeau! Le journaliste écrivait ainsi, non sans un clin d’œil à son ami ministre : « le budget du Québec me touche au premier chef. Il est écrit en français (et quel français! j’y reviendrai) par un lettré, c’est donc mon affaire. » En somme, il s’agit d’un « document littéraire, voilà qui n’est pas banal » !