Les personnes désignées par l’Assemblée nationale du Québec

L’Assemblée nationale du Québec nomme des titulaires de fonctions qualifiés de « personnes désignées », qui rendent compte directement de leurs activités à l’Assemblée plutôt qu’à un ministre. Depuis la nomination en février 2023 du premier commissaire à la langue française, six personnes sont investies de ce titre. Les cinq autres personnes désignées sont : le vérificateur général (1867); le directeur général des élections (1945); le protecteur du citoyen (1969); le commissaire au lobbyisme (2002); et le commissaire à l’éthique et à la déontologie (2010).

Une personne désignée est nommée par l’Assemblée nationale pour exercer une charge publique selon certaines modalités. Ce statut contribue à préserver son indépendance et son impartialité, dans l’exercice de ses fonctions, à l’égard du gouvernement. Un statut semblable existe ailleurs au Canada et dans le Commonwealth, où ces hauts fonctionnaires parlementaires sont souvent qualifiés d’Officer of Parliament.

Cette note aborde la notion de personne désignée, décrit les règles relatives à une telle fonction (nomination, rôle et responsabilités, autonomie…) et brosse un bref portrait des six institutions dotées de ce statut au Québec.

La science, un prérequis essentiel à l’exercice démocratique

Le 13 septembre 2022, à l’invitation de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec, prononçait la conférence d’honneur au Congrès de l’Association des bibliothèques parlementaires du Canada. Son allocution portait sur la nécessaire médiation entre la sphère scientifique et les responsables politiques. Aussi, il présentait quelques-unes des initiatives mises en place par le scientifique en chef et les Fonds de recherche du Québec afin de faciliter le dialogue entre science et politique.

Dans le texte qui suit, M. Quirion revient sur les réflexions esquissées à cette occasion et propose quelques principes et pistes d’action à suivre pour que les décisions du pouvoir législatif soient davantage fondées sur les données de la science, avec tout ce que cela peut comporter de nuances et d’incertitudes.

La plume et le verbe, ces parlementaires qui écrivent

Orateurs aguerris, les député(e)s de l’Assemblée nationale font vibrer l’enceinte du Salon bleu depuis plus de cent ans par l’éloquence de leurs discours et de leur parole. L’exposition La plume et le verbe, ces parlementaires qui écrivent présentée depuis le 15 septembre 2020 à la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, fait pour sa part résonner la voix des parlementaires sous un éclairage différent : celui, plus personnel et moins partisan, de l’écriture. L’exposition présente une sélection d’ouvrages écrits par des parlementaires depuis 1867, en marge de leurs fonctions.

Poétique des discours sur le budget d’Onésime Gagnon, 1945-1957

Le 7 avril 1979, les lecteurs du quotidien Le Devoir ont probablement été désarçonnés par le carnet littéraire du journaliste Jean Éthier-Blais. Ce dernier n’y traitait pas d’un roman, d’un recueil de poésie ou d’un essai, mais bien du dernier discours sur le budget du ministre des Finances de l’époque, Jacques Parizeau! Le journaliste écrivait ainsi, non sans un clin d’œil à son ami ministre : « le budget du Québec me touche au premier chef. Il est écrit en français (et quel français! j’y reviendrai) par un lettré, c’est donc mon affaire. » En somme, il s’agit d’un « document littéraire, voilà qui n’est pas banal » !

Les gravures cachées de l’hôtel du Parlement

Derrière le cadre de la porte de la Salle des drapeaux se trouvent deux panneaux de noyer noir décorés d’arabesques dorées. Sachant que cette porte a été installée au début du XXe siècle, une question se pose : cette structure masque-t-elle d’autres armoiries? Eh bien oui! Nous dévoilons ici les noms des deux personnages qui s’y trouvent cachés.

Aline Cloutier : une caricaturiste méconnue de la Révolution tranquille

En 2010, les archives de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec accueillaient une collection de caricatures réalisées par Aline Cloutier, diplômée en art publicitaire de l’École des beaux-arts de Québec en 1951. Nous l’avons rencontrée. Voici l’histoire de l’une des rares femmes à avoir tenté sa chance dans le domaine de la caricature, mais dont la production est restée presque confidentielle jusqu’à aujourd’hui.

Agrandir le parlement? Trois projets oubliés

La quête d’espace est une constante dans l’histoire de nos édifices parlementaires. Les autorités ont souvent hésité entre agrandir l’hôtel du Parlement ou bâtir d’autres édifices à proximité. Si la construction de l’actuel pavillon d’accueil est le premier agrandissement de l’œuvre d’Eugène-Étienne Taché, trois autres projets de même nature n’ont jamais vu le jour.